« Carnets du Caucase » – Entretien avec Martin Ryan

Articles
Dans les montagnes du Caucase Lev Lagorio

21 février 2022 par

Géopolitique

[ Peinture : Dans les montagnes du Caucase, Lev Lagorio, 1879 ]

PL

 

 

Martin Ryan est consultant international, spécialisé dans l’accompagnement sur les marchés du Caucase du Sud. Il est l’auteur d’un article intitulé « Belt and Road Initiative : nouvelle étape dans l’autonomisation des pays du Caucase du Sud ? » publié dans la revue Perspectives Libres de mai 2019.

 

 

 

 

 

Cercle Jean Mermoz : Lors de notre précédent entretien, publié en août 2021, nous nous étions arrêtés sur la conclusion d’un cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous la médiation de la Russie, et au déploiement de forces d’interposition russes afin de garantir la liaison via corridor de Latchin entre l’Arménie et la république autoproclamée du Haut-Karabagh. Que s’est-il passé depuis ? Comment a évolué la position des différents protagonistes et que pouvez-vous nous dire sur l’avancement de la négociation des accords de paix ?

Martin Ryan : Le 10 novembre 2021 a été le premier anniversaire de la fin de la guerre des 44 jours (ou Seconde guerre du Haut-Karabakh) et l’on s’attendait (naïvement il faut le reconnaître aujourd’hui) à des avancées significatives en matière de normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à ce moment-là. Or dès les jours qui ont suivi, de violents accrochages aux frontières, ont révélé la fragilité du cessez-le-feu signé un an plus. Bien sûr, la reprise d’un conflit de grande envergure n’était pas à craindre, l’Arménie n’ayant aujourd’hui absolument plus les moyens (militaire, économique et humain) pour mener une nouvelle guerre face à l’Azerbaïdjan.

Malgré tout, les deux chefs d’État arménien et azerbaïdjanais, Nicol Pachinian et Ilham Aliyev, se sont rencontrés à deux reprises à la fin de l’année 2021, dans le cadre de deux rencontres trilatérales. D’abord à Sotchi le 26 novembre, sous l’égide de Vladimir Poutine. Puis à Bruxelles le 15 décembre, cette fois-ci à l’initiative du président du Conseil européen, Charles Michel. À Sotchi comme à Bruxelles, les discussions ont porté essentiellement sur la question de l’établissement des nouvelles frontières et les différends en cours sur ce sujet, préalable indispensable à la poursuite des négociations vers un véritable traité de paix. Un accord a pu notamment être trouvé le 16 décembre sur la question de la liaison terrestre entre l’Azerbaïdjan et son exclave du Nakhitchevan, devant traverser le territoire arménien. Sur ce sujet Bruxelles a été la confirmation de ce qui avait été en partie préétabli à Sotchi.

Plus récemment, le 4 février, les deux chefs d’État se sont de nouveau entretenus par visioconférence avec Charles Michel et Emmanuel Macron (pour rappel, un échange direct informel entre les deux chefs d’État aux côtés d’Emmanuel Macron avait déjà eu lieu en marge de la rencontre bruxelloise en décembre), la France ayant pris la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier. Les négociations pour la paix régionale ont été une nouvelle fois à l’ordre du jour, ainsi que la coopération entre l’Union européenne et le Caucase du Sud, dans le cadre du Partenariat oriental notamment.

En ce début d’année 2022, Bakou et Erevan sont donc a priori d’accord pour poursuivre les négociations sur le tracé des nouvelles frontières et l’établissement du fameux corridor de Zanguezour. Mais il reste évidemment encore beaucoup à faire avant une vraie normalisation.

 

zozo

[« Éric Zemmour, candidat à la présidentielle, et l’ancien député européen souverainiste, Philippe de Villiers (à gauche), ont déposé une rose devant la flamme du mémorial des victimes du génocide arménien, Tsitsernakaberd, dimanche, à Erevan (Arménie).»(source)].

Cercle Jean Mermoz : Rapprochons-nous maintenant de la France : en décembre a eu lieu la visite en Arménie du candidat Éric Zemmour, accompagné de Philippe de Villiers, suivie par celle de Valérie Pécresse. Comment expliquer cette prise de position en faveur de l’Arménie dans la droite française, et quelles ont été les conséquences (ou tout du moins la perception) de ces visites en Arménie et en Azerbaïdjan ?

Martin Ryan : Tout d’abord, à l’instar de toutes les autres formations politiques de notre pays, la droite française pratique elle aussi le clientélisme et considère donc la communauté arménienne de France comme une manne électorale potentielle (environ 500 000 individus) à chaque élection. En réalité, cela est voué à l’échec, car contrairement à la communauté dite « musulmane », laquelle vote traditionnellement massivement à gauche, les Français d’origine arménienne eux, ne votent pas de façon homogène. Les associations communautaires arméniennes, qui pour la plupart ne représentent qu’elles-mêmes et ont leur propre agenda (souvent très radical) le savent et en profitent donc pour faire « monter les enchères », ce qui pousse logiquement un certain nombre de responsables politiques sous influence, à être « plus Arméniens que les Arméniens ». Cela s’est par exemple très bien vérifié avec Valérie Pécresse, qui voulant aller plus loin encore qu’Éric Zemmour, a pris le risque de se rendre clandestinement par la route, via le corridor de Latchin, à Khankendi (Stepanakert), chef-lieu du réduit actuellement sous contrôle des soldats de la paix russes, mais sous souveraineté azerbaïdjanaise selon le droit international, pour y rencontrer plusieurs chefs séparatistes ultra-radicaux encore présents sur place.

Mais en ce qui concerne la droite française et dans le contexte actuel, je pense que ces prises de position proarméniennes servent davantage à « serrer les rangs à droite ». En effet, Éric Zemmour comme Valérie Pécresse sont actuellement en compétition pour attirer vers eux un électorat dit « identitaire », anti-islam, très sensible au discours du « choc des civilisations », qui fantasme de faire cause commune avec le « plus ancien peuple chrétien du monde », « menacé par l’islamisme » dans une région dont ils ignorent pourtant tout. J’irais même plus loin en disant que l’Arménie, seul État mono-ethnique de la région, et en particulier la doctrine racialiste des ultranationalistes arméniens, le « tsékhakronisme », a quelque chose de fascinant pour certains identitaires français en recherche d’absolu (je pense notamment à Marc Cacqueray de Valmenier, chef du groupuscule les Zouaves de Paris, qui a combattu côté arménien lors de la guerre des 44 jours, et qui aurait par la suite été membre du service d’ordre d’Éric Zemmour). Enfin, j’y vois aussi là les symptômes de maux qui touchent actuellement une bonne partie de la droite française, en particulier une certaine lâcheté, qui la pousse à combattre l’islamisme par procuration, en cherchant par exemple ici à transformer coûte que coûte un conflit purement territorial en un affrontement religieux (chrétiens versus musulmans) atavique et « civilisationnel » (les Arméniens étant ici assimilés aux chrétiens d’Orient persécutés par Daech), plutôt que de le combattre frontalement là où il se trouve réellement, à commencer en France. Et c’est là je pense le principal moteur de l’anti-turquisme grandissant dans les milieux de droite ces dernières années, amalgamant l’Azerbaïdjan à la Turquie d’Erdogan, au fond plus facile à assumer que la confrontation directe avec la vraie menace selon moi, celle des pétromonarchies du Golfe et de leurs relais chez nous.

Quant aux conséquences de ces visites, côté arménien le bilan est je dirais plutôt mitigé. En effet, ni Éric Zemmour ni Valérie Pécresse n’ont par exemple été reçus au plus haut sommet de l’État arménien au cours de leur séjour, à commencer par Nicol Pachinian, qui avait sans doute d’autres priorités. Certains Arméniens se sont aussi publiquement désolidarisés d’Éric Zemmour dès son arrivée à Erevan, en dénonçant son « instrumentalisation de la cause arménienne » à des fins électoralistes. Enfin, il est même possible que la visite illégale de Valérie Pécresse à Khankendi (Stepanakert) que j’ai évoquée, n’ait pas été très bien perçue par ceux de plus en plus nombreux en Arménie, qui souhaitent la paix régionale et ne veulent plus que leurs enfants soient sacrifiés au nom de la « république autoproclamée du Haut-Karabakh ».

Côté azerbaïdjanais, à l’heure des négociations pour l’établissement de la paix, ces visites et plusieurs déclarations tenues sur place ont naturellement été très mal perçues et n’ont pas été sans conséquence pour l’image de la France en Azerbaïdjan. Éric Zemmour a entre autres affirmé depuis Erevan que l’Arménie se trouvait au milieu d’un « océan islamiste ». C’est en effet oublier un peu vite la Géorgie voisine, on ne peut plus chrétienne, où vit d’ailleurs une importante minorité arménienne au sud-ouest du pays, et surtout l’Azerbaïdjan, pays profondément laïc et séculier où vivent en totale sécurité des minorités chrétiennes et juives bien intégrées. Mais c’est la visite de Valérie Pécresse, vous vous en doutez, qui a de loin été la plus lourde de conséquences. En effet, conformément à la loi azerbaïdjanaise — qui exige une demande d’autorisation préalable auprès des autorités pour pouvoir se rendre légalement au Karabakh — la candidate est désormais inscrite sur la liste noire de l’Azerbaïdjan, et pourrait devenir (si élue), le premier chef d’État (hors dirigeants arméniens) à être persona non grata en Azerbaïdjan, et très probablement le premier chef d’État français à être inscrit sur un tel registre, quel que soit le pays dans le monde. Je vous laisse imaginer l’avenir des relations franco-azerbaïdjanaises en cas d’élection de Madame Pécresse…

J’ajouterais enfin qu’en Azerbaïdjan, pays où comme vous le savez je réside, c’est une aussi une grande incompréhension qui règne. Tout d’abord personne ici ne comprend, à juste titre, que des candidats à la magistrature suprême en France, ayant même selon les sondages de réelles chances de l’emporter, puissent être aussi virulents à l’endroit d’un pays où la France a de nombreux intérêts économiques, commerciaux et culturels sur place et avec lequel elle entretient des relations diplomatiques anciennes et de qualité (Traité d’amitié de 1993). En outre, personne ne voit quels pourraient être les gains économiques et géopolitiques concrets pour la France, en contrepartie d’une rupture diplomatique totale avec Bakou. En effet tout le monde sait que l’Arménie ne représente rien économiquement et qu’une très grande partie de son économie est de toute façon sous contrôle russe.

Cercle Jean Mermoz : Quittons maintenant quelque peu le Caucase pour aborder l’autre rive de la mer Caspienne : au cours du mois de janvier, le Kazakhstan a connu un mouvement de protestation — pour ne pas dire une révolte ouverte — ayant momentanément déstabilisé le gouvernement en place. Ce dernier a donc fait appel à l’OTSC afin de reprendre la main. Rappelons que le Kazakhstan est de par son histoire, à la fois russophone et turcophone (le kazakh et le russe étant toutes deux langues officielles) ainsi que membre d’une part de l’Union économique eurasiatique, de l’OTSC (aux côtés de l’Arménie), d’autre part, de l’Organisation des États de langue turcique (aux côtés de l’Azerbaïdjan). Que pouvez-vous nous dire sur les intérêts, la position adoptée et du rôle joué par ces deux États rivaux lors de la crise au Kazakhstan ?

Martin Ryan : Ni l’un ni l’autre n’a véritablement pris position lors de cette crise. L’Arménie pour commencer n’a aucun intérêt en Asie centrale. Certes elle fait partie elle aussi de l’Union économique eurasiatique et de l’OTSC, mais ne pèse rien au sein de ces organisations et n’a de toute façon aucune vraie politique étrangère autonome en tant que vassale de la Russie. De plus, le Kazakhstan, ne l’ayant pas soutenu lors de la guerre des 44 jours face à l’Azerbaïdjan, aucun élan de solidarité ne s’est manifesté au sein de la population, bien au contraire.

L’Azerbaïdjan, bien qu’il ait lui, au contraire de l’Arménie, des relations plus poussées avec l’Asie centrale et en particulier avec le Kazakhstan, a de son côté dès le départ adopté une position attentiste le temps d’y voir plus clair, et, comme d’habitude, prudente vis-à-vis de la Russie.

Mais bien que le gouvernement azerbaïdjanais soit resté neutre, cela n’a pas été le cas de la population, au sein de laquelle un sentiment anti-russe monte depuis l’établissement des soldats de la paix russes dans le réduit de Khankendi (Stepanakert) au Karabakh. C’était particulièrement palpable dans le contexte de la journée de deuil national qui a lieu tous les ans le 20 janvier en Azerbaïdjan, pour commémorer la tragédie du 20 janvier 1990 (le « Janvier Noir »), lorsque les troupes soviétiques ont réprimé dans le sang de grandes manifestations populaires Bakou. Beaucoup ici sont par exemple allés jusqu’à faire le parallèle entre le déploiement russe au Kazakhstan dans le cadre de l’OTSC et l’entrée des chars soviétiques à Bakou le 20 janvier 1990. Et bien sûr, la solidarité turcique a joué à fond pendant cette période.

 

AZ

[«Commémoration annuelle rappelle les massacres opérés par les troupes soviétiques, le 20 janvier 1990, pour tenter de mater le soulèvement des Azéris et faire cesser les pogroms visant les Arméniens. Cette tragédie est appelée Janvier noir (Qara Yanvar) ou Samedi noir (Qara şənbə).» (source)]

Cercle Jean Mermoz : Qu’en est-il concernant les évènements ayant lieu en ce moment même sur l’autre de rive, mais de la mer Noire cette fois-ci ? La Russie demande un retour de l’OTAN à ses frontières de 1997 ainsi qu’un arrêt de son expansion. Cela impliquerait un retrait d’un certain nombre de pays en Europe Centrale et de l’Est, mais également, de mettre fin à la candidature de la Géorgie. Que pouvez-vous nous dire sur l’approche des trois républiques du Caucase vis-à-vis des évènements en Ukraine depuis 2014 et sur leur rapport à l’OTAN dans un second temps ?

Martin Ryan : Pour l’Arménie vis-à-vis de l’Ukraine, je répondrais de la même façon qu’à la question précédente, à savoir que cela la concerne peu en raison de son absence de politique étrangère autonome. De plus, l’Ukraine a été très solidaire de l’Azerbaïdjan durant la guerre des 44 jours, avec lequel elle partage la défense du droit international et du principe d’intangibilité des frontières nationales (Crimée d’un côté et Karabakh de l’autre), ce qui comme pour le Kazakhstan, n’en fait pas un pays ami. Enfin, même si Pachinian est contrairement à ses prédécesseurs prorusses (Serge Sarkissian et Robert Kotcharian) partisan lui d’un certain rapprochement avec l’Ouest depuis son arrivée au pouvoir en 2018, l’appartenance de l’Arménie à l’OTSC, même si elle n’est qu’un pion au sein de cette organisation aux mains de la Russie, l’oppose de fait à l’OTAN.

Ensuite pour ce qui est de la Géorgie, cette dernière est naturellement solidaire de l’Ukraine avec laquelle, sur fond d’opposition à la Russie et au séparatisme (Crimée et Donbass d’un côté, Abkhazie et Ossétie de l’autre), elle entretient naturellement une proximité. Il faut notamment se souvenir des deux révolutions dites « colorées » qui ont eu lieu à seulement un an d’intervalle dans les deux pays : révolution des Roses en Géorgie en 2003, révolution Orange en Ukraine en 2004, ces deux évènements ayant eu entre autres pour moteur le rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN. Rappelons aussi que l’Ukraine est la deuxième patrie de la figure pro-occidentale Mikheil Saakchvili, grand artisan de la révolution des Roses, au pouvoir en Géorgie de 2004 à 2013, qu’il a ensuite quitté pour l’Ukraine, où il est devenu gouverneur régional de l’oblast d’Odessa en 2015 et dont il a obtenu la citoyenneté la même année. Néanmoins, son arrestation à son retour en Géorgie fin 2021 pour corruption et détournements de fonds publics a été une source de tension avec l’Ukraine, en raison de sa double nationalité.

Enfin, au niveau de son rapport à l’OTAN, malgré une position plus pragmatique en ce qui concerne ses rapports avec la Russie depuis le départ de Saakchivili en 2013, la Géorgie est toujours candidate pour rejoindre l’organisation et le sujet sera très prochainement à l’ordre du jour, à l’occasion du prochain sommet de l’OTAN prévu à Madrid les 29 et 30 juin prochains.

L’Azerbaïdjan a quant à lui des relations bilatérales plus poussées avec l’Ukraine, qui ne se sont, contrairement à la Géorgie, pas uniquement construites sur fond de rapprochement avec l’Occident (au sein du Partenariat oriental), et certainement pas sur fond de révolutions de couleurs et de confrontation avec la Russie, avec laquelle Bakou reste prudent et pragmatique. En effet, les deux pays coopérèrent étroitement dans de nombreux domaines (économique, militaire, culturel) de façon autonome depuis plusieurs années et les chefs d’État des deux pays, Ilham Aliyev et Volodymyr Zelensky ont de bonnes relations et échangent régulièrement. Le premier a notamment effectué une visite en Ukraine à la mi-janvier où il a rencontré son homologue ukrainien dans le but de renforcer les relations bilatérales.

Pour finir, en ce qui concerne ses rapports avec l’OTAN, l’Azerbaïdjan n’a jamais été candidat pour rejoindre l’organisation et ne projette pas de le devenir. Néanmoins, contrairement à l’Arménie qui est liée à l’OTSC et dépendante de la Russie, l’Azerbaïdjan et l’OTAN sont des partenaires qui échangent et collaborent régulièrement, comme cela a notamment été le cas sur le théâtre afghan pendant plusieurs années. Notons que la Turquie, à la fois membre clé de l’organisation et « pays frère » de l’Azerbaïdjan avec lequel elle coopère militairement, facilite aussi les interactions entre les deux parties. Tout ceci s’inscrit dans la politique d’équilibre que pratique l’Azerbaïdjan depuis son indépendance, à savoir l’entretien constant des relations avec l’Ouest à travers différentes organisations (Conseil de l’Europe, Partenariat oriental), tout en gardant de bonnes relations avec la Russie, en se refusant notamment de rejoindre l’OTAN, avec laquelle Bakou parvient néanmoins à coopérer de façon unilatérale.

Mon sentiment est que le balancier risque de pencher légèrement vers l’Ouest dans les prochains mois/années, car l’Azerbaïdjan a besoin d’un certain levier face aux Russes qui, comme je l’ai évoqué, contrôlent le réduit de Khankendi (Stepanakert) et sont encore là pour au moins 4 ans. D’ailleurs, comme je l’ai évoqué, il faut bien avoir à l’esprit que du point de vue du peuple azerbaïdjanais, la Russie a pratiquement remplacé l’Arménie comme menace directe pour l’Azerbaïdjan et il n’est par exemple pas rare d’entendre ou de lire ces temps-ci des « si les Russes réussissent en Ukraine, cela risque d’être la fin pour le Karabakh ».

Propos recueillis par Rémy Rocquencourt 


martin ryan