Europe, Les états désunis

L'aéropostale des lettres

1 décembre 2021 par

Politique

Europe, Les états désunis

  • Auteur : Coralie Delaume
  • Date parution : 06/03/2014
  • Difficulté : 2 / 5
  • Note : 4 / 5
  • ISBN : 978-2-84186-733-2
  • Edition : Michalon

[ En hommage à Coralie Delaume, chaque mercredi de ce mois de décembre, nous diffuserons une courte note de lecture sur un de ses ouvrages ]

 

Ce n’est pas tous les jours qu’on réfute une religion. Le Stagirite acheva le pythagorisme et Irénée de Lyon pourfendit les hérésiarques. Autres temps, mais les sectes restent. L’une des plus en vue actuellement se nomme Union Européenne et elle compte près de 450 millions de d’âmes, d’une minorité d’adeptes.

 

Pour tuer les religions il faut faire tomber les dieux et pour cela Coralie Delaume est méthodique !

 

Haro d’abord sur les pères fondateurs de l’édifice européen coupables de falsifications d’Hugo et De Gaulle. Coupables encore de s’être rêvés Jefferson et Adams sans qu’un « We the people » n’apparaisse. Car jamais l’oumma européiste ne fut en passe de se former.

 

Haro encore sur les institutions issues du livre des traités. L’Europe se prétend état démocratique ? Les principes de Montesquieu y sont bafoués ; son Parlement n’a pas l’initiative de la légifération ; ses dignitaires ne rendent de comptes à personne et les juges y créent le Droit.

 

Haro enfin sur ses rites. Elle communie autour du Saint Euro mais la rotondité de son Dieu transfiguré n’est que le paravent d’un diable qui s’est fait corps. Celui-ci se nomme discorde et chaque bouchée engraisse les fidèles les plus obèses, et de plus en plus voraces, des chairs des plus décharnés.

 

Eschatologie de l’Union Européenne, ce livre est un appel a en finir avec la passion d’une Eglise dont le chemin va décroiser les liens bâtis entre les diverses nations européennes au fil des siècles. S’il est encore temps de prononcer le divorce, rien n’indique que l’entêtement actuel à marier la carpe et le lapin n’aboutisse pas à la mort de tous les membres. En effet, comme l’écrivait Guitry, il s’est vu « des gens qui ne pouvaient pas se quitter tellement ils se disputaient bien ensemble ».

 

Si tel était le cas, la résurrection des états nécessiterait bien plus de 3 jours.

Camarade Corentin